C’était un samedi matin.

Un samedi de départ en vacances à la montagne. Bon je te rassure, enceinte de 6 mois, je ne comptais pas skier, mais profiter de la montagne, de la neige et faire découvrir à ma fille de 2 ans 1/2 la beauté du paysage enneigé.

J’étais légèrement en retard au niveau de la préparation des valises. A cette époque, niveau organisation j’étais une calamité … Nulle, une catastrophe quoi ! Et en même temps, j’étais quelqu’un d’assez stressée, et je te raconte pas avec les hormones de grossesse cette anxiété s’accentue.

Et comme si ce n’étais pas assez compliqué, je m’étais mis en tête depuis quelques temps d’initier ma fille à la propreté. Donc elle passe ses journées en culotte et j’essaye d’être attentive à ses demandes.

Je tiens à préciser qu’à cette époque, mon blog n’existait pas et que ma façon de faire avec ma fille tenait plus de l’ordre de l’instinct, de quelques lectures sur le net sur des sites généralistes et aussi influencée par l’entourage.

Revenons-en à ce samedi 24 janvier 2015.

Le départ pour la gare de Lyon approchait à grands pas et je n’avais toujours pas bouclé les valises, je commençais alors à être de plus en plus stressée et énervée.

En parallèle, il fallait aussi gérer ma fille qui, depuis toujours, m’a toujours collé et suivi partout. Elle ne me lâche pas … Alors en plus du stress des bagages, je devais la gérer aussi elle (pas trop le choix).

Et comme si la situation n’était pas déjà assez difficile, un événement va venir renforcer mon énervement, un événement qui ne méritait certainement pas autant de cris …

Je suis au beau milieu des vêtements pour les ranger dans la valise, débordée, épuisée, stressée, enceinte de 6 mois … Et là, ma fille arrive dans la pièce où je suis, se pose là devant moi, et je vois que sa culotte est mouillée … Bien mouillée..

Sans même réfléchir, sans même raisonner, je me mets à hurler … Hurler sur ce petit être qui n’a en réalité rien fait de mal, rien fait de travers, rien fait pour mériter ces cris.

Il faut savoir que je criais déjà avant cet incident, je m’en voulais à chaque fois que je me mettais à crier. Le soir j’étais très souvent en pleurs … Je culpabilisais sans cesse de ne pas pouvoir arrêter de crier sur elle, alors qu’elle était toute petite pourtant.

Quand je me suis mise à crier sur elle à ce moment là, j’ai eu soudain un blocage. Comme un éclair qui me traversait l’esprit. Elle était là devant moi, sidérée, scotchée. Et je ne sais pas ce qui s’est passé à ce moment là, mais j’ai compris une chose fondamentale … Une chose qui allait tout changer dans ma relation avec elle. Je ne criais pas sur elle, je criais ma détresse, mon désespoir, mon impuissance, ma fatigue … J’étais injuste !

Mais ce n’est pas tout. Dans la vie je sais qu’il n’y a pas de coïncidence, les choses qui arrivent doivent arriver.

Quelques temps après, j’ai une notification sur YouTube pour une vidéo d’un compte que je suis. C’est une longue vidéo de 1h30 en rapport avec l’éducation des enfants. Et cette vidéo va marquer un tournant dans ma vie de maman.

Dans cette vidéo, je découvre, stupéfaite, combien crier sur mon enfant peut nuire au développement de son cerveau, lui faire perdre sa confiance en soi, lui procurer un sentiment d’insécurité… Bref 1h30 de larmes, de peurs, de stress. Ai-je compromis l’avenir de ma fille avec tous mes cris ? Est-ce trop tard pour faire mieux ?

Heureusement, il n’est jamais trop tard pour faire mieux dans la vie. Dans cette même vidéo, j’ai pu entendre des messages qui m’ont donnés de l’espoir et l’envie de faire mieux … A partir de là, un gros déclic s’est fait en moi. Je dois impérativement trouver un moyen d’arrêter de crier sur ma fille, mais un moyen durable.

Mais avec la naissance de ma dernière, difficile de me concentrer sur un travail sur moi. Difficile de faire beaucoup d’effort avec le quotidien chargé et la vie à 100 à l’heure.

En septembre 2015, mon blog est né, avec l’envie furieuse d’aider les parents pour leur éviter mes erreurs. Et avec toujours en tête ce déclic sur les cris, mais beaucoup de mal à me défaire de cette mauvaise habitude.

J’ai alors entrepris un gros travail sur moi, je me suis formée, j’ai assisté à des conférences en discipline positive. J’ai lu d’innombrables livres sur le sujet. Mais plus j’avançais et plus je savais que pour me débarrasser définitivement des cris il me fallait me spécialiser sur le sujet.

Et c’est ce que j’ai fais à partir de 2018. Je n’ai lu et cherché que sur ce sujet précisément. En français mais aussi en langues étrangères pour puiser les outils et méthodes les plus efficaces à travers le monde.

Et aujourd’hui, il m’est devenu difficile de me souvenir de la dernière fois où j’ai crié sur mes enfants. Le travail a été long, difficile, éprouvant, mais je suis fière d’y être arrivée. Je suis fière d’avoir offert cela à ma fille et à son avenir.

Et aujourd’hui je suis fière de pouvoir vous transmettre toutes ces connaissances à travers ce Challenge et mon programme complet car je sais combien cela est éprouvant et difficile.

Si vous êtes là c’est que ce déclic que j’ai eu, vous l’avez eu. Ne le perdez pas et servez-vous de cela pour enclencher le changement pour votre vie et celle de votre enfant.


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